Les vieux jours se préparent plusieurs années à l’avance, en souscrivant à un Plan d’épargne retraite par exemple, et dont le choix de la sortie sera mûrement réfléchi. En effet, faut-il sortir en rentes ou en capital au moment du rachat du contrat, c’est-à-dire au départ à la retraite ? Rappelons que le nouveau PER autorise désormais la sortie en capital à 100% : l’option de sortie mérite alors d’être examinée à la loupe.
Le choix ne sera pas le même pour chaque épargnant et ce, par rapport à leur situation financière à cette échéance, leur objectif pour les vieux jours, leur espérance de vie et bien d’autres paramètres.
La sortie en rentes : des revenus garantis jusqu’au décès
Analysons en premier lieu la sortie en rentes. Ces dernières sont des revenus qui seront versés au titulaire du plan jusqu’à son décès. Elles viendront donc s’ajouter à la retraite de base versée par le gouvernement, de même qu’à l’épargne complémentaire éventuellement souscrite.
Percevoir ces rentes viagères est particulièrement intéressant si ladite retraite de base est faible, et que le retraité ne perçoit pas d’épargne complémentaire. Ces rentes permettront ainsi de maintenir un certain niveau de revenus et donc de conserver plus ou moins le même pouvoir d’achat. Pour un retraité à forte espérance de vie, percevoir des rentes viagères est également la meilleure option à choisir. De plus, il profite d’une fiscalité allégée par rapport au régime des rentes viagères à titre gratuit (abattement déduit des rentes versées).
La sortie en capital
Nous parlerons uniquement ici de la sortie en capital après le départ à la retraite, et non de celle autorisée en phase d’épargne afin de financer l’achat d’un logement.
Si l’épargnant estime avoir une faible espérance de vie, il pourra opter pour la sortie en capital afin de monter un projet par exemple, qui génèrera des revenus stables et qui pourra être transmis à ses héritiers après son décès.
L’épargnant qui souhaite soutenir financièrement ses enfants pourra utiliser le capital pour financer leurs études supérieures, ou encore un projet leur permettant de percevoir à leur tour des revenus réguliers.
Attention au piège relatif à la fiscalité en cas de sortie en capital, et en particulier dans le cas où il s’agit d’un PER individuel. Le titulaire est en effet soumis à l’un des deux régimes suivants :
- L’imposition suivant le barème progressif de l’impôt sur le revenu pour le capital et suivant le prélèvement forfaitaire unique ou flat tax pour les gains ou plus-value. Si le montant débloqué est élevé, la taxation sera proportionnellement forte. Il vaut donc mieux fractionner ce montant en programmant une sortie en capital en plusieurs fois. La simulation est de mise afin d’éviter les mauvaises surprises. Ce mode d’imposition s’applique pour le titulaire du PER individuel ayant choisi de déduire le montant de ses sommes versées au moment de la phase d’épargne.
- Si en revanche, les sommes versées n’ont pas été déduites, la fiscalité sera plus avantageuse puisque le capital sera exonéré d’impôt et que seules les plus-values seront imposées au régime de la flat tax. Ce régime sera aussi celui du PER collectif au moment du rachat du contrat.
La sortie en rentes et en capital à la fois
L’avantage avec le nouveau Plan d’épargne retraite, c’est que le titulaire peut opter pour la sortie en rentes et en capital à la fois. Le choix dépendra alors des paramètres cités plus haut : objectifs, espérance de vie, situation financière. Le recours à la simulation est également recommandé dans ce cas, voire la consultation d’un conseiller en gestion de patrimoine.